L’approche française de la méthanisation
La France soutient les unités de méthanisation depuis 2002 pour la valorisation en cogénération et 2011 pour l’injection de biométhane dans les réseaux de gaz naturel. Les objectifs des pouvoirs publics sont multiples :
- Développer une source d’énergie renouvelable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les importations ;
- Créer une filière industrielle avec de nombreux emplois et des champions capables d’exporter des modèles d’unité ou des équipements ;
- Améliorer le traitement des déchets organiques (eaux usées, enfouissement, déchets agricoles) pour réduire les pollutions qui pourraient en découler ;
- Compléter le revenu des agriculteurs qui fournissent des matières et épandent du digestat.
A fin 2020, la France compte 1 255 unités qui valorisent des gaz renouvelables (les deux tiers sont des installations de méthanisation agricoles), dont 859 en cogénération, 182 en chaleur seule, et 214 en injection de biométhane (voir page « En chiffres »). Cela représente un peu moins de 10 TWh d’énergie, soit à 0,6 % de l’énergie consommée en France.
La France a choisi de développer la valorisation des déchets de son territoire (biodéchets, effluents d’élevage) et des cultures intermédiaires, et à limiter l’utilisation des cultures qui rentrent en concurrence avec l’alimentation animale et humaine.
La France a le potentiel et l’ambition de développer sa filière gaz renouvelables tout en respectant le principe d’une haute exigence en matière de durabilité.